Un autre bel album d’Anantakara qui a utilisé le confinement de cette crise du corona pour réfléchir à certaines des émotions que cette période particulière a déclenchées chez les gens. En décrivant et peut-être en revivant ces émotions, il nous amène à un état d’esprit de sérénité. Il le fait comme nous y sommes habitués avec une palette de synthétiseurs en mettant l’accent sur les sons classiques. L’album s’ouvre sur une voix éthérée qui nous emmène d’abord dans une transe verbale silencieuse pour culminer après un certain temps dans un fleuve séquenceur doucement ondulé. Dans Alluvium, nous entendons des cloches qui tintent, avec une boucle intrigante en arrière-plan qui irradie une certaine menace. Beau dans sa simplicité. Dans Serenity, après environ 3 minutes, la mélodie mélancolique s’installe lentement mais sûrement dans nos têtes et ne nous quitte plus. Au fur et à mesure que la chanson se déroule, l’espoir remonte lentement à la surface. Voici l’état d’esprit que j’aime tant. Le lac sage et réfléchissant se lit et s’écoute comme une description visuelle poétique. Marcher à nouveau est un bel exercice rythmique assaisonné de toutes sortes de sons mystérieux. Les premiers sons de Link to the mountain semblent nous emmener vers un temple oriental, mais bientôt un rythme perturbé prend le dessus. Il est évident que la montagne exige un effort constant de la part de l’auditeur. À la fin de ce magnifique album, nous sommes encore plus gâtés avec une vidéo fantastique où Anantakara visualise son propre état d’esprit à travers une reprise du magnifique morceau Serenity.
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johan de paepe
